Cyberpunkul a fost un curent literar SF care a înflorit la începutul anilor 80 și și-a avut momentul său de glorie cam vreo 10 ani, pe toată durata acelui deceniu obsedant pentru unii, ziditor pentru restul umanității non-comuniste.
Printre mulții săi tropi care au devenit zilele astea stereotipuri aproape banale, monedă curentă de vorbe șmechere folosite de pufoșii tehnofili, e o frază care se potrivește perfect cu articolul de mai jos: "the Street finds its own uses for things".
Îmbinarea dintre tehnologia înaltă și motivațiile joase (petty crime & theft, greed, leisure, sex & other types of dirty fun) e una din constantele literaturii cyberpunk din anii 80, devenită între timp și o constantă a vieții de zi cu zi din gloriosul Anno Domini 2015.
Consumul ostentativ, produsele exorbitante și puternic perisabile folosite drept markeri de status, comportamentul destructiv, perseverența comercială îmbinată cu tactici de guerilla, criminalitatea care îmbibă textura socială, îmbinarea dintre biologic și tehnologie, toate le regăsiți în acest veritabil subiect de cyberpunk contemporan: scoicile de fițe Gillardeau furate pentru profit, identificate datorită faptului că au fost marcate cu laserul și devenite subiect de știre senzațională.
Trăim în viitor și încă nu știm. Pufoșilor care sînteti voi pufoși și nu știți cum sînteți năpădiți de ficțiune cum e năpădit cîinele de rîie și secția de votare de tinerii frumoși și sălbateci.
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Les huîtres Gillardeau volées étaient marquées au laser
29 décembre 2015
LE DÉTAIL QUI CHANGE TOUT - Les malfaiteurs ne se doutaient pas que les huîtres étaient marquées au laser...
Le célèbre producteur d'huîtres Gillardeau s'est fait dérober entre 2 et 3 tonnes de coquillages dans le bassin de Marennes-Oléron (Charente-Maritime), un vol mis au jour grâce au marquage laser des coquilles de ces huîtres "spéciales".
Le laser pour faire face (à la base) à la contrefaçon. Les responsables de l'entreprise, située à Bourcefranc-le-Chapus, n'avaient pas remarqué le vol, vraisemblablement commis avant Noël. Ils auraient appris les faits ces jours-ci par un négociant surpris de trouver dans ses stocks des huîtres Gillardeau, reconnaissables grâce au "G" gravé au laser sur la coquille, un procédé mis en oeuvre depuis l'an dernier par Gillardeau pour lutter contre la contrefaçon, en Chine notamment.
Le vol d'huîtres, une habitude à Marennes-Oléron. Le volume dérobé représenterait une perte d'activité d'environ 30.000 euros, selon une source proche de l'enquête. La direction de Gillardeau n'avait pu être jointe mardi matin. Le vol d'huîtres est un phénomène récurrent à cette période de l'année dans le bassin ostréicole de Marennes-Oléron, le plus important d'Europe. Pourtant gendarmes, mais aussi professionnels, accompagnés de gardes jurés et équipés de caméras de vidéosurveillance, organisent des rondes quotidiennes pour lutter contre ce fléau. Avec un succès certain, car depuis 2011, le volume d'huîtres volées a été divisé par trois : 69 tonnes la première année, 18 tonnes en 2012, 10 tonnes en 2013 et 2014. 2015 devrait s'achever sur le même tonnage.
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miercuri, 30 decembrie 2015
Branding cu laserul pe carnea moale ca o poftă
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marți, 25 septembrie 2012
[...] les homologies constatées entre les sports et les groupes sociaux [...]
Des enquêtes plus détaillées s'inscrivent dans cette perspective en analysant un groupe de sports ou un seul sport.
Ainsi, nous avons essayé de montrer en quoi les types de « rapports au corps » très différenciés qu'impliquent la pratique de trois sports de combats de préhension, la lutte, le judo et l'aïkido, se trouvent globalement en accord avec le «rapport au monde» et les règles du jeu social des différentes catégories de pratiquants (Clément, 1985).
On comprend («presque trop vite» précise Bourdieu, 1987) que la distance corporelle qui sépare les combattants, le privilège accordé aux techniques d'esquive et d'évitement, la valorisation de l'esthétique et sa mise en relation avec l'efficacité du geste, mettent l'aïkido en accord avec le rapport au corps des fractions les plus cultivées des classes moyennes, tandis que la lutte et le «corps à corps» permanent qu'elle exige attire davantage (ou, si l'on veut, indispose moins) les agents des classes populaires. Dans la même perspective théorique, PierreFalt (1981) construit l'espace des usages sociaux de la croisière (yachting) et Jacqueline Blouin le Baron celui des activités d'expression (1981), tandis que Pociello à partir du rugby (1983) retrouve les différenciations sociales jusque dans les «manières» de pratiquer le jeu et d'entrer en relation avec les autres joueurs.
Dans la lignée de la «distinction», l'ensemble de ces travaux met en évidence les homologies qui s'établissent entre des sports, au sens large, et des « cultures » ou sous-cultures de classes, à partir d'une caractérisation technique et réglementaire des activités censée être socialement pertinente. Le système des pratiques sportives proposé par Pociello (1981) comme une « structure hypothétique » et provisoire construite à partir de l'opposition socialement pertinente entre pratiques «informationnelles» et pratiques «énergétiques» achève cette première phase. Néanmoins, si le programme inspiré par Bourdieu exige ce travail préalable d'élucidation, il ne se réduit pas à cela. Il s'agit en effet d'analyser la dynamique du système.
[...] Les caractéristiques techniques d'un sport sont en grande partie «façonnées» et en tout cas «interprétées» par les différents groupes de pratiquants, ce qui rend très délicat les analyses en terme de logique motrice ou de structure technique. La notion de «système des sports» implique de prendre en compte l'ensemble de ces rapports différenciés et évolutifs aux pratiques.
Ainsi la valeur distinctive d'un sport ou d'une modalité de pratique s'établit en relation avec les autres pratiques (particulièrement avec des modalités adjacentes dans l'espace des sports), par un système de codage symbolique, et les homologies constatées entre les sports et les groupes sociaux s'ordonnent entre espaces différents, et non entre des points de chaque espace.
[...] Les différences de styles de vie et de «rapport au monde» des pratiquants du squash avec les adeptes de l'aïkido à la fin des années 1970 sont très nettes, malgré la proximité sociale des deux groupes (dans notre échantillon, en 1979, 67 % des pratiquants d'aïkido ont un père cadre supérieur ou profession libérale, 57 % possèdent un diplôme de niveau bac + 3, 47 % ont bac + 4, etc.).
A cette époque, la pratique de l'aïkido s'inscrit plutôt dans une perspective «contre-culturelle» multidimensionnelle,qui s'exprime non seulement par le refus des conceptions sportives «traditionnelles» et l'opposition à leurs principales dimensions, mais aussi par le rejet des valeurs et normes du système social et politique des années de «croissance» perçues comme dominantes.
L'aïkido s'oppose ainsi aux conceptions du judo sportif ou à la «violence» du karaté, en proposant un type d'affrontement combatif, d'une certaine manière «non-violent», plus en accord avec les conceptions de jeunes adultes socialement «déclassés» mais fortement dotés en capital culturel (1985).
[...] Comprendre pourquoi, du point de vue de l'agent et de ses catégorisations, un pratiquant passe du tennis au golf, ou un fils d'immigré espagnol, originaire du sud de la France, commence «comme tout le monde» par pratiquer le rugby, puis le judo (à haut niveau) « découvert » en cours d'étude, puis l'aïkido, parallèlement à une trajectoire universitaire remarquable, permet en réalité de saisir en termes d'itinéraire personnel la dynamique sociale (et historique) du «système des sports» et d'aborder la question centrale de la symbolique des pratiques sportives.
J. P. Clement, Les apports de la sociologie de Pierre Bourdieu à la sociologie des sports
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luni, 24 septembrie 2012
[...] comme le récit cohérent d'une séquence signifiante et orientée d'événements [...]
L'histoire de vie est une de ces notions du sens commun qui sont entrées en contrebande dans l'univers savant; d'abord, sans tambour ni trompette, chez les ethnologues, puis, plus récemment, et non sans fracas, chez les sociologues.
Parler d'histoire de vie, c'est présupposer au moins, et ce n'est pas rien, que la vie est une histoire et qu'une vie est inséparablement l'ensemble des événements d'une existence individuelle conçue comme une histoire et le récit de cette histoire.
C'est bien ce que dit le sens commun, c'est-à-dire le langage ordinaire, qui décrit la vie comme un chemin, une route, une carrière, avec ses carrefours (Hercule entre le vice et la vertu), ou comme un cheminement, c'est-à-dire un trajet, une course, un cursus, un passage, un voyage, un parcours orienté, un déplacement linéaire, unidirectionnel (la « mobilité » ), comportant un commencement (« un début dans la vie »), des étapes, et une fin, au double sens, de terme et de but (« il fera son chemin » signifie il réussira, il fera une belle carrière), une fin de l'histoire.
C'est accepter tacitement la philosophie de l'histoire au sens de succession d'événements historiques, qui est impliquée dans une philosophie de l'histoire au sens de récit historique, bref, dans une théorie du récit, récit d'historien ou de romancier, sous ce rapport indiscernables, biographie ou autobiographie notamment.
Sans prétendre à l'exhaustivité, on peut tenter de dégager quelques-uns des présupposés de cette théorie.
D'abord le fait que « la vie » constitue un tout, un ensemble cohérent et orienté, qui peut et doit être appréhendé comme expression unitaire d'une « intention » subjective et objective, d'un projet : la notion sartrienne de « projet originel » ne fait que poser explicitement ce qui est impliqué dans les « déjà », « dès lors », « depuis son plus jeune âge », etc., des biographies ordinaires, ou dans les « toujours » (« j'ai toujours aimé la musique ») des « histoires de vie ».
Cette vie organisée comme une histoire (au sens de récit) se déroule, selon un ordre chronologique qui est aussi un ordre logique, depuis un commencement, une origine, au double sens de point de départ, de début, mais aussi de principe, de raison d'être, de cause première jusqu'à son terme qui est aussi un but, un accomplissement (telos).
Le récit, qu'il soit biographique ou autobiographique, comme celui de l'enquêté qui « se livre » à un enquêteur, propose des événements qui sans être tous et toujours déroulés dans leur stricte succession chronologique (quiconque a recueilli des histoires de vie sait que les enquêtés perdent constamment le fil de la stricte succession calendaire), tendent ou prétendent à s'organiser en séquences ordonnées selon des relations intelligibles. Le sujet et l'objet de la biographie (l'enquêteur et l'enquêté) ont en quelque sorte le même intérêt à accepter le postulat du sens de l'existence racontée (et, implicitement, de toute existence).
On est sans doute en droit de supposer que le récit autobiographique s'inspire toujours, au moins pour une part, du souci de donner sens, de rendre raison, de dégager une logique à la fois rétrospective et prospective, une consistance et une constance, en établissant des relations intelligibles, comme celle de l'effet à la cause efficiente, entre les états successifs, ainsi constitués en étapes d'un développement nécessaire. (Et il est probable que ce profit de cohérence et de nécessité est au principe de l'intérêt, variable selon la position et la trajectoire, que les enquêtés portent à l'entreprise biographique.)
Cette inclination à se faire l'idéologue de sa propre vie en sélectionnant, en fonction d'une intention globale, certains événements significatifs et en établissant entre eux des connexions propres à les justifier d'avoir existé et à leur donner cohérence, comme celles qu'implique leur institution en tant que causes ou plus souvent, en tant que fins, trouve la complicité naturelle du biographe que tout, à commencer par ses dispositions de professionnel de l'interprétation, porte à accepter cette création artificielle de sens.
Il est significatif que l'abandon de la structure du roman comme récit linéaire ait coïncidé avec la mise en question de la vision de la vie comme existence dotée de sens, au double sens de signification et de direction.
Cette double rupture, symbolisée par le roman de Faulkner, Le Bruit et la Fureur, s'exprime en toute clarté dans la définition de la vie comme anti-histoire que propose Shakespeare à la fin de Macbeth : « C'est une histoire que conte un idiot, une histoire pleine de bruit et de fureur, mais vide de signification. »
Produire une histoire de vie, traiter la vie comme une histoire, c'est-à-dire comme le récit cohérent d'une séquence signifiante et orientée d'événements, c'est peut-être sacrifier à une illusion rhétorique, à une représentation commune de l'existence, que toute une tradition littéraire n'a cessé et ne cesse de renforcer.
C'est pourquoi il est logique de demander assistance à ceux qui ont eu à rompre avec cette tradition sur le terrain même de son accomplissement exemplaire. Comme l'indique Alain Robbe-Grillet, « l'avènement du roman moderne est précisément lié à cette découverte : le réel est discontinu, formé d'éléments juxtaposés sans raison dont chacun est unique, d'autant plus difficiles à saisir qu'ils surgissent de façon sans cesse imprévue, hors de propos, aléatoire ».
Pierre BOURDIEU, "L'illusion biographique" (1994)
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Scris de Turambar at 06:07 0 comentarii
Etichete: A sense of catastrophe in the fresh winter air, Bourdieu, Filosofie, Francais, France, Quotes, Rand, Sociologie
sâmbătă, 30 iunie 2012
Repetitio, mater excelsiorum brelifericorum
Puterea detaliului
Știți cum spun englezii, sper: the devil is in details.
Și pentru că veni vorba de englezi, azi vom vorbi de un belgian, de un francez pîrît, de un mostru, de o bestie într-ale vorbelor. De Jacques Brel, pe care îl aminteam în postul anterior.
Brel este recunoscut pentru poezia versurilor sale. El este de fapt un poet care s-a întîmplat să le pună pe muzică și să-i iasă, mama lui de șansonetist. Triada Jacques Brel – Georges Brassens – Boris Vian (la care evident că putem adauga și pe alții: Yves Montand, Leo Ferré, Charles Aznavour, Georges Moustaki) își trage seva și puterea din vorbe, nu din muzică.
Una din caracteristicile poeziei lui Brel o reprezintă repetiția. Cantitatea care produce calitate. Repetiția însoțită de mici variații la Brel produce un efect devastator. Precum o fugă de Bach care îți ia o temă și mi ți-o freacă gradual pînă te aduce la extaz, la exasperare, la orgasm, la nervi, la fel și Brel ia o frază, un motiv, o sintagmă și mi ți-o variază ușor, enervant de discret, încît dacă nu asculți cu atenție versurile, de preferință de mai multe ori, e foarte posibil să treacă efectul pe lîngă tine precum trenul prin gară, tu fiind cufundat în paradigma “e cîntec, deci să ne concentrăm pe muzică, pe melodie dă-le dracu’ de cuvinte, să cînte fanfara”.
Însă efectul produs este teribil. Deși variația întru repetiție este discretă, aproape neobservată, un cuvințel schimbat ici, unul schimbat colo, o ușoară întorsătură de frază dincolo, efectul este cocoșător, non-liniar, precum bătaia aripilor de fluture din Carpați ce produce furtună pe Orinoco, precum variația lentă a coapselor atunci cînd apeși în unghiuri ușor diferite, și în cotlonul ăla, și în ălălant, hai înapoi pe unde am mai fost o dată, de două ori, de nouă ori, un pic mai tare, un pic mai tare! un pIC MAI TARE!! pînă cînd... pînă cînd...
Pînă cînd știți voi. Dacă nu știți, probabil nu ar trebui să citiți acest blog, n-aveți încă buletin, nu știți voi ce se poate face din mișcarea sacadat-repetat-variată a coapselor, din șolduri, din vintre, din...
Buuun. Unde rămăsesem?
La variația aproape la fel de erotică a vorbelor la Brel.
Un bun exemplu, că totuși se face seară și sînt pe terasă și mi se termină bateria la laptop și n-am chef să trag prelungitorul pe fereastră, este în cîntecul de dragoste, de jale, de disperare și de auto-miștocăreală Madeleine.
E povestea unui fraer de fraer, a unui guvid de bulache care tot pune botu la promisiunile unei curviștine cu pulpe franțuzești care îl face din vorbe că o să vină la întîlnire, o să se și țină poate de mînă, o să meargă la cinema, o să facă tot ce pot să facă adolescenții complexați în visele lor umede și foarte limitate și timide și naive.
Și curviștina de Madeleine evident că nu vine la nici una dintre întîlniri și-l face pe fraer din vorbe și fraerul stă în ploaie cu buchetul de flori ofilite în mînă, și tot speră, și tot speră, și vine și a doua zi, și și atunci plouă la fel de balzacian și de pedepsitoriu.
Și fraerul rămîne fraer și plin de speranță, că de-aia e poiezie și nu roman de spionaj, John Le Carré care să ne explice de ce nu e dreptate în lume, doar învingători, supraviețuitori și restul multe, multe pietre de mormînt.
Iar tonul, savoarea, culoarea cîntecului de fraer sînt date de o simplă repetiție discretă, savuroasă, cvasi-neobservabilă.
E vorba de numele “verilor” curviștinei de Madeleine, mereu alții, pe care guvidul de fraer de bulache e suficient de naiv să-i ia drept veri, dar noi, ascultătorii avizați și un pic mai duși la moara realității, autorul ne face cu ochiul, un clin d’oeil, a wink in a wink, nu-i așa că voi stimați cititori și ascultători vă dați seama că de fapt “verii” ăia nu e ei chiar veri, ci niște golani de babarditori de băeți de băeți care de fapt o gestionează de manieră angrosistă pe Madeleine, în timp ce fraerul stă în ploaie, cu buchetul de liliac plouat într-o mînă și cu cutia de ciocolată în cealaltă.
Joël, Gaston, Gaspard, pe parcursul a trei strofe numele se schimbă necruțător. Alți golani, alte nume, aceeași naivitate de copil fraer care încă mai crede în Moș Crăciun, în virgine la 18 ani și în dragoste la prima vedere care nu necesită schimburi reciproce de fluide și fluxuri asimetrice pecuniar-bancare.
Brel mai are astfel de cîntece unde variația produce admirația. De fapt, dacă stau să mă gîndesc bine, mai toate cîntecele sale sînt construite pe o structură repetitivă, pe un rondel sau catren sau cum paștele mă-sii îi zice acestei subspecii poetice. Iei o strofă, o spui, pe urmă îi schimbi ușor ceva, pe urmă încă ceva și tot așa pînă la enervare sau la extaz, depinde de pricepere.
Hai, gata, că mi se termină bateria la laptop. Învățați naibii și voi odată franceza asta și ascultați Brel, să simțiți că nu trăiți degeaba, damn it!
* * *
Jacques Brel
MADELEINE
1961
Ce soir j'attends Madeleine
J'ai apporté du lilas
J'en apporte toutes les semaines
Madeleine elle aime bien ça
Ce soir j'attends Madeleine
On prendra le tram trente-trois
Pour manger des frites chez Eugène
Madeleine elle aime tant ça
Madeleine c'est mon Noël
C'est mon Amérique à moi
Même qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Joël
Mais ce soir j'attends Madeleine
On ira au cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Madeleine elle aime tant ça
Elle est tellement jolie
Elle est tellement tout ça
Elle est toute ma vie
Madeleine que j'attends là là
Ce soir j'attends Madeleine
Mais il pleut sur mes lilas
Il pleut comme toutes les semaines
Et Madeleine n'arrive pas
Ce soir j'attends Madeleine
C'est trop tard pour le tram trente-trois
Trop tard pour les frites d'Eugène
Madeleine n'arrive pas
Madeleine c'est mon horizon
C'est mon Amérique à moi
Même qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaston
Mais ce soir j'attends Madeleine
Il me reste le cinéma
Je pourrai lui dire des "je t'aime"
Madeleine elle aime tant ça
Elle est tellement jolie
Elle est tellement tout ça
Elle est toute ma vie
Madeleine qui n'arrive pas
Ce soir j'attendais Madeleine
Mais j'ai jeté mes lilas
Je les ai jetés comme toutes les semaines
Madeleine ne viendra pas
Ce soir j'attendais Madeleine
C'est fichu pour le cinéma
Je reste avec mes "je t'aime"
Madeleine ne viendra pas
Madeleine c'est mon espoir
C'est mon Amérique à moi
Mais sûr qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaspard
Ce soir j'attendais Madeleine
Tiens le dernier tram s'en va
On doit fermer chez Eugène
Madeleine ne viendra pas
Elle est elle est pourtant tellement jolie
Elle est pourtant tellement tout ça
Elle est pourtant toute ma vie
Madeleine qui ne viendra pas
Mais demain j'attendrai Madeleine
Je rapporterai du lilas
J'en rapporterai toute la semaine
Madeleine elle aimera ça
Demain j'attendrai Madeleine
On prendra le tram trente-trois
Pour manger des frites chez Eugène
Madeleine elle aimera ça
Madeleine c'est mon espoir
C'est mon Amérique à moi
Tant pis si elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaspard
Demain j'attendrai Madeleine
On ira au cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Et Madeleine elle aimera ça.
* * *
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Scris de Turambar at 21:23 9 comentarii
Etichete: Brel, Francais, Lingvistica, Literature, Music, Poezie, Scriitura, Stari si zile
La franglaise, c'est mon Amérique à moi
PS: Pentru pseudo-alexandrinii semi-decadenți care nu și-au terminat calificarea la locul de muncǎ încǎ, referința poieticǎ din titlu e de aici. Cu vorbe de ureche auditivǎ, aici.
Cine nu știe, nu cunoaște...
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Scris de Turambar at 20:53 1 comentarii
Etichete: Brel, Destul de perfect, English, Francais, Fun, Prosti da' multzi, Stari si zile, Urbanitate
luni, 7 mai 2012
Brel: Il nous fallut bien du talent
La chanson des vieux amants
Jacquel Brel
Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d’amour, c’est l’amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l’eau
Et moi celui de la conquête
Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore, tu sais, je t’aime
Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m’as gardé de piège en piège
Je t’ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes
Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore, tu sais, je t’aime
Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n’est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l’eau
Mais c’est toujours la tendre guerre
Oh, mon amour...
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore, tu sais, je t’aime.
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Scris de Turambar at 11:59 3 comentarii
Etichete: Brel, Francais, France, Music, Nostalgie, Poezie, Sensu vietii pentru oamenii ocupati la cap, Stari si zile
sâmbătă, 5 mai 2012
[...] comique même, et un peu vil [...]
L'autre continuait à parler culture, bestiaux, engrais, bouchant avec des phrases banales tous les interstices où pouvait se glisser une allusion.
Charles ne l'écoutait pas; Rodolphe s'en apercevait, et il suivait sur la mobilité de sa figure le passage des souvenirs.
Elle s'empourprait peu à peu, les narines battaient vite, les lèvres frémissaient; il y eut même un instant où Charles, plein d'une fureur sombre, fixa ses yeux contre Rodolphe qui, dans une sorte d'effroi, s'interrompit.
Mais bientôt la même lassitude funèbre réapparut sur son visage.
-- Je ne vous en veux pas, dit-il.
Rodolphe était resté muet.
Et Charles, la tête dans ses deux mains, reprit d'une voix éteinte et avec l'accent résigné des douleurs infinies:
-- Non, je ne vous en veux plus!
Il ajouta même un grand mot, le seul qu'il ait jamais dit:
-- C'est la faute de la fatalité!
Rodolphe, qui avait conduit cette fatalité, le trouva bien débonnaire pour un homme dans sa situation, comique même, et un peu vil.
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Scris de Turambar at 11:47 0 comentarii
Etichete: A sense of catastrophe in the fresh winter air, Francais, France, Literature, Quotes, Stari si zile
luni, 30 ianuarie 2012
Noroc cǎ nu știți francezǎ, recenților
Deci cum sǎ vǎ escplic eu ca sǎ înțelegeți, neinițiaților, sǎrmanilor care n-ați citit Pif Gadget sau Baudelaire niciodatǎ, care nu l-ați auzit pe Gabin mormǎind în barbǎ ori pe Brel înjurînd de sfinți? Cine nu știe poantele lui Asterix nu va putea sǎ se rostogoleascǎ pe jos de rîs la citirea despre mentǎ, ori despre muscǎ.
Vedeți de ce e bine sǎ învǎțați carte, pofticioșilor?
:rofl:
"Il sera fait une concession de Un franc si l’on ne se sert pas de lumiere."
* * *
"Avant de vous faire glouglouter le poireau, faire sucer une pastille de menthe a l’operatrice. Delicieuse sensation de cuisson. "
* * *
Iar cea cu musca...
:rofl:
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Scris de Turambar at 08:34 2 comentarii
Etichete: Destul de perfect, Erotica, Francais, Scriitura
vineri, 14 octombrie 2011
La pendule d`argent qui dit "je vous attends"
Foto courtesy of Tunaru
Les Vieux
Jacques Brel
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n`ont plus d`illusions et n`ont qu`un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d`antan
Que l`on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d`avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d`hier
Et d`avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s`ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d`argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s`ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s`ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C`est pour suivre au soleil l`enterrement d`un plus vieux, l`enterrement d`une plus laide
Et le temps d`un sanglot, oublier toute une heure la pendule d`argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s`endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l`autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n`importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s`excusant déjà de n`être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d`argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: je t`attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.
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Scris de Turambar at 07:53 1 comentarii
Etichete: Blogosfera, Brel, Death, Francais, Moarte, Music, Oamenii frumosi si zadarnici, Poezie, Sensu vietii pentru oamenii ocupati la cap, Stari si zile
marți, 11 octombrie 2011
Y'a d'choses qui n'changent jamais
Le premier lundi du mois d’avril 1626, le bourg de Meung, où naquit l’auteur du Roman de la Rose, semblait être dans une révolution aussi entière que si les huguenots en fussent venus faire une seconde Rochelle. Plusieurs bourgeois, voyant s’enfuir les femmes du côté de la grande rue, entendant les enfants crier sur le seuil des portes, se hâtaient d’endosser la cuirasse et, appuyant leur contenance quelque peu incertaine d’un mousquet ou d’une pertuisane, se dirigeaient vers l’hôtellerie du Franc Meunier, devant laquelle s’empressait, en grossissant de minute en minute, un groupe compact, bruyant et plein de curiosité.
En ce temps-là les paniques étaient fréquentes, et peu de jours se passaient sans qu’une ville ou l’autre enregistrât sur ses archives quelque événement de ce genre. Il y avait les seigneurs qui guerroyaient entre eux; il y avait le roi qui faisait la guerre au cardinal; il y avait l’Espagnol qui faisait la guerre au roi. Puis, outre ces guerres sourdes ou publiques, secrètes ou patentes, il y avait encore les voleurs, les mendiants, les huguenots, les loups et les laquais, qui faisaient la guerre à tout le monde. Les bourgeois s’armaient toujours contre les voleurs, contre les loups, contre les laquais, – souvent contre les seigneurs et les huguenots, – quelquefois contre le roi, – mais jamais contre le cardinal et l’Espagnol. Il résulta donc de cette habitude prise, que, ce susdit premier lundi du mois d’avril 1626, les bourgeois, entendant du bruit, et ne voyant ni le guidon jaune et rouge, ni la livrée du duc de Richelieu, se précipitèrent du côté de l’hôtel du Franc Meunier.
Arrivé là, chacun put voir et reconnaître la cause de cette rumeur.
Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, Chapitre 1
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duminică, 25 septembrie 2011
Vin alegerile!
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Etichete: Art, Arta, Erotica, Francais, Literature, Myths, Vin alegerile
vineri, 23 septembrie 2011
T'as d'beaux yeux tu sais
Canaille. Sweet canaille...
:)
Jean Gabin T'as d'beaux yeux tu sais de ChrisGabin
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Scris de Turambar at 15:06 2 comentarii
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miercuri, 22 iunie 2011
Je vous en...
Je vous enchante.
Je vous encule.
Je vous enseigne.
Je vous enrage.
Je vous entraine.
Je vous enerve.
Je vous enriche.
Je vous envie, vous soyaint si vifs et moi, moi, tellement mort.
:(
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Scris de Turambar at 19:46 0 comentarii
Etichete: Brel, Foto, Francais, Nostalgie, Respect, Stari si zile
vineri, 11 martie 2011
La tasse de the est pleine
Un célèbre maître de zen reçoit un jour la visite d'un homme qui déclare vouloir étudier avec lui. Le maître l'invite à boire le thé pendant que le visiteur lui expose son passé, lui décrit son cheminement spirituel, ses découvertes, ses réflexions et nomme les maîtres qu'il a côtoyés.
Le maître écoute patiemment et recommence à lui verser du thé dans sa tasse déjà pleine. Celle-ci se remplit à ras bord et finit par déborder, le thé coulant tout autour. L'élève s'écrit alors "Que faites-vous?! Ma tasse est déjà pleine!".
Et le maître lui répond "Comment voulez-vous qu'un enseignement pénètre votre esprit alors qu'il est déjà plein comme cette tasse?"
Sursa: Tsubaki Journal
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Scris de Turambar at 09:19 0 comentarii
Etichete: Francais, Stari si zile, Wisdom, Zen